Tout le charme du tango argentin
Mercredi soir, la Scène Nationale 61 a transformé sa salle habituelle en dancing argentin dit « milonga» pour accueillir un magnifique spectacle Tango, Verduras y Otras Yerbas. La salle était comble pour ce concert d’une heure et demi, où les plus jolis pas du tango le disputaient à un excellent jeu de comédie.
Tango, Verduras y Otras Yerbas évoque l’ambiance des cabarets argentins de Buenos Aires où se jouent les rencontres humaines, amoureuses, fugitives ou durables entre les êtres. Le metteur en scène Camilla Saraceni présente son spectacle en trois parties : un concert d’une demi-heure avec piano, violon et voix, exprimant le tango revu et corrigé par des accents de grande modernité. La seconde partie laisse place à deux excellents artistes, à la fois danseurs et comédiens qui parlent d’autant plus vrai, qu’ils sont auteurs de leur texte : l’Argentin Jorge Rodriguez et la Française Sylvie Cave racontent avec des mots succulents et drôles leur découverte de cette danse si charnelle. Entre deux tango, ils miment l’allure gominée des hommes, l’arrivée conquérante des grandes familles, la stratégie du dragueur patenté… Tous deux brillent par une interprétation sans failles, accompagnés par deux merveilleux musiciens Gérardo Jerez Le Cam, compositeur et pianiste et le violon Jacob Marian Maciuca. Sandra Rumolino possède la voix suave et grave des chanteuses de tango.
La troisième partie invite les spectateurs à venir s’essayer sur la piste. Il est rare d’assister à un spectacle aussi complet mêlant musique, danse, chant et comédie. Ouest France
Que sait-on du tango? Tout au long de son spectacle, Camilla Saraceni-Argentine pure-sang, c’est à dire portant le monde entier dans ce gênes-pose la question.
D’abord en concert, avec la chanteuse Sandra Rumolino.
Et puis, par les confidences. Celles de Jorge Rodriguez, qui a appris le tango avec sa grand-mère sur la table de cuisine et découvert Paris dansant aux « Trottoirs de Buenos Aires », cabaret de halles disparu. Celle de Sylvie Cavé qui à découvert le tango à Buenos Aires, et ne s’en est pas remise. Va-et-vient chaleureux au cœur de cette musique où vibrent les passions.
Bien sûr, tout finit par un bal. Peut-il en être autrement. Colette Godard