STAGE momentanément suspendu (pas de dates à venir ou nous contacter pour plus d'informations)
Élargir chez l'acteur le vocabulaire physique, et, chez le danseur, apprivoiser la parole pour que l’un et l’autre puissent les préciser et en prendre conscience. Contrôler ses gestes alors qu’on parle sans devenir formel. Rester libre de changer le courant, le rythme de la pensée, donc de la parole, sans perdre la conscience ni la maîtrise du geste (qu’il soit minimal ou exubérant). Comprendre la nécessité du mouvement et comment en devenir le créateur.
Il est important de s’être défini avant de pouvoir rentrer en contact avec l’autre, c’est pour cela que l’on part d’un travail sur un monologue choisi par l’interprète et que l’on choisit ensuite dans la même œuvre un dialogue impliquant le même personnage. Quel est le sens d’un dialogue ? Qu'est-ce qui change si notre partenaire change ? Nous ne pouvons pas nous adresser à deux personnes différentes de la même façon, même si le texte est le même ; ce qui change est très subtil, mais grâce aux duos, à l’implication physique, il est plus facile de percevoir des différences simples comme le poids, ou la souplesse, ou la raideur que l'on perçoit d’un corps à l’autre ; pouvoir insuffler le texte dans ces différents duos permet de percevoir cette différence.
Nous mettrons en relation les acquis avec l’espace scénique (scénographie, costumes, lumières et musique). Sur un plateau nous dialoguons avec l'autre mais aussi avec le scénographe, avec les costumes, avec les couleurs, avec la musique, avec la lumière, qui changent ce que le public voit, et que nous nous efforçons, dans ce stage, de mettre à disposition surtout dans la troisième semaine pour que les interprètes puissent expérimenter, comprendre, jouer avec ces outils et non plus les subir.
La dernière semaine, grâce à l’intervention des cinéastes Elsa Amiel ou Laurent Larivière (en alternance d’une année sur l’autre), nous aborderons le travail cinématographique. Nous passons ainsi du théâtre au cinéma.
Quelle est la place du corps dans une image de cinéma et dans une scène de théâtre ? Quelle différence percevons-nous dans notre façon de parler, d’articuler les mots ? Le public absent lors du tournage d’une séquence : la relation du comédien avec lui se fait à travers le cadre et le regard du réalisateur. Le cadre est un espace réduit et conditionné : il demande une précision et une concentration différente, l’énergie est intériorisée. A l’inverse, un plateau de théâtre demande une énergie qui se déploie dans l’espace, mais le centre qui génère cette énergie est le même.
Nous apportons aux stagiaires les moyens de tester et de développer leur créativité dans des domaines où ils sont plus fragiles, ou qu’ils ne connaissent pas très bien.
Je poursuis et approfondis ce chemin pédagogique qui permet aux artistes un entraînement de leurs émotions, un travail approfondi de la parole et du mouvement ainsi que leur relation à la scénographie, aux costumes, à la lumière, au son et à l’image cinématographique. Librement et sans les contraintes d’une création, mais avec tous les éléments qui la composent.
Il est clair qu’il s’agit ici, pour les interprètes qui participent à mes stages, d’un temps d’entrainement et de liberté précieux entre deux films, entre deux créations, entre deux tournées.
Amahí Camilla Saraceni
INFORMATIONS FORMATION
Au Studio Albatros
52 rue du Sergent Bobillot 93100 MONTREUIL
Salle Epstein et Salle Chemla
Locaux adaptés aux handicaps moteurs
Du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 14h30 à 18h30.
Stage de quatre semaines (140h).
Profil professionnel :
Stage à destination des artistes professionnels dans leur domaine.
Formation ouverte aux artistes en situation de handicap moteur, visuel, sonore ou mental sur demande.
Prérequis et expérience professionnelle :
Artistes ayant une expérience professionnelle du plateau d'au moins deux ans. Nous considérons la demande de toute personne motivée.
Modalités d'accès et délais :
- Contacter Amahi Saraceni (voir interlocutrice à disposition des stagiaires)
- Une première sélection se fera sur CV, lettre de motivation et rendez-vous personnalisé,
- Engager les démarches de prises en charge financière de la formation
Possibilité de financement AFDAS en accès individuel.
Possibilité de financement Pôle Emploi.
Tarif : 3250 euros HT.
Formation non certifiante.
Possibilité de financement AFDAS en accès individuel ou Pôle emploi.
COMMENTAIRE STAGIAIRES OCTOBRE/NOVEMBRE 2020
Superbe stage, très complet, qui m'a permis de confirmer mes choix et directions artistiques.
Le déroulé est bien pensé et très progressif. Les outils que Amahi et Gilles nous donnent sont hyper précieux, car très précis et adaptés à chacun.e.
Le fait qu'il y ait une créatrice son et un créateur lumière, ainsi qu'un scénographe donne tout son intérêt à un stage pour les professionnels : puisque l'on est amenés à travailler avec tous ces aspects techniques, mais que l'on ne prend jamais le temps de les inclure dans le jeu (ou rarement), l'expérimenter ici est génial et donne une vraie "valeur ajoutée" par rapport à d'autres stages de jeu que j'ai pu faire. Celui-ci est concret, en prise avec les réalités du métier.
La semaine cinéma vient couronner le tout, où l'on peut sentir l'utilité et la nécessité d'avoir travaillé pendant 3 semaines et de passer à une autre 'échelle' du jeu.
Vraiment un stage superbe pour moi où j'ai pu approfondir mes recherches, mes envies artistiques et ma singularité.
Tous les acteurs et actrices et musiciens et danseurs n’ont pas fait ce stage ?!
Quelle hérésie...
Le travail que nous avons effectué au cours de ces quatre semaines en compagnie d’Amahi et Gilles a été précieux, précis et rare. Grâce aux exercices et chemins proposés, j’ai pu creuser différentes pistes sous le regard et la bienveillance de notre groupe. Les étapes du monologue au dialogue, le mouvement du corps au quotidien par la danse avec Gilles, puis de la scénographie au cinéma avec l’intervention d’Elsa Amiel nous permet d’approfondir, de chercher et d’approcher plusieurs vérités intimes. On se laisse surprendre par le biais du travail, par la richesse sensible et artistique que l’on détient, souvent à notre insu. Et c’est grâce à l’expérience, à la méthode d’Amahi que nous arpentons ces chemins et trouvons individuellement d’autres terrains de jeux pour nos futurs rôles ou partitions professionnelles. Il est évident que je chercherai à refaire cet atelier dans le futur.
Le stage aux côté d’Amahi et de Gille a été une extraordinaire découverte. En arrivant j’étais complètement ouverte à tout et j’ai été transportée par leurs méthodes, leurs exercices, leurs regards et leurs savoir-faire.
Je suis définitivement persuadé que je vais pouvoir utiliser ces nouveaux savoirs dans ma pratique théâtrale.
Je pense que ça va ajouter à mon autonomie de travail, sur la préparation en amont d’un rôle, la scénographie, les costumes…
Je recommande fortement ce stage, accessible à tous les corps de métiers, chanteurs, danseurs, comédiens, qui permet de faire des rencontre, d’élargir son réseau, et de peut-être, créer des possibilités de travail entre nous.
Le stage est très complet, entre jeu d’acteur, travail dramaturgique, approche scénographique et jeu à la caméra.
Heureuse d’avoir pu terminer le stage malgré la période difficile.
Ce n’est pas la première fois que je fais ce stage et à chaque fois cela m’apporte énormément.
C’est un stage très complet. Les quatre semaines sont comme un parcours qui nous permettent de travailler sur nos points faibles, sur nos failles et de les dépasser.
La première semaine est une première approche du corps qui nous permet de rentrer dans le mouvement progressivement.
La deuxième semaine renforce le travail du corps et du texte.
La troisième semaine nous permet d’éprouver une scénographie qui change dans la semaine grâce à notre corps et au texte.
Et la quatrième semaine est un aboutissement des trois premières, nous faisons un film tout en gardant en mémoire ce qu’on a travaillé avant.
Ce stage est vraiment important pour n’importe quel artiste, comédien, danseur, musicien...
Tous les formateurs sont vraiment là pour nous pousser et nous aider, et chacun apporte quelque chose de différent et de précieux.
Et si j’en ai la possibilité je pense que je le referais.
Intense. C’est le mot que je garde de ces quatre semaines de formations.
Nous étions tous des artistes différents, entre comédiens, acteurs, danseurs et musiciens… Avec un esprit de solidarité et de soutien qui peut permettre le lâcher prise. Exploration du corps, des rêves, de l’enfance... J’en ressors avec beaucoup de nourriture artistique et de motivation !
C’est une formation riche en émotions et en partage. J’y ai rencontré des personnes touchantes et bienveillantes. Les formateurs sont passionnés et la réalisatrice avec qui nous avons travaillé sur la dernière semaine du stage est géniale. Elle nous a tous mis à l’aise pour passer devant la caméra. C’était un mois de travail et de recherche très intéressant. Super formation !! Bravo et merci à tous et toutes.
Un stage d’une intensité rare, dense, pointu, si précieux, pour travailler toutes les dimensions de l’interprétation et ré-envisager sa pratique dans toutes ses potentialités artistiques. On y aborde le théâtre, l’interprétation, sans, puis avec scénographie sur mesure et costumes, outils de la théâtralité qu'on aborde trop peu en tant qu'acteur, on s'essaie à la « danse théâtrale », on joue de beaux textes de théâtre, du monologue ou dialogue, pour finalement expérimenter le cinéma, écriture et jeu, avec un cinéaste. A chaque étape un nouveau défi est lancé.
La confrontation à d’autres interprètes issus de modes d’expression variés (acteurs, danseurs, chanteurs…) offre une richesse inouïe et permet de questionner sa pratique, de l’élargir. Les journées sont denses, stimulantes, on essaie, on se lance, on essaie encore, on est guidé subtilement à chaque étape et on est regardé vraiment… Dans les expérimentations, on voit se dessiner des potentialités de jeu énormes. On est comme en création. C’est aussi fort.
Ce stage offre une stimulation de l’imagination, de la technique, de sa puissance créative unique. Les formateurs (et toute une équipe) pointus et précis, bienveillants avec exigence, savent ce qu’ils font, savent s’entourer et accompagnent avec justesse chacun dans sa singularité d’artiste tout en l’ouvrant à d’autres possibles. Absolument nécessaire.
En m’inscrivant à ce stage sur les conseils d’une amie qui l’a fait l’année dernière, je n’avais pas particulièrement d’attente. Je ne suis ni comédienne ni actrice, je suis chanteuse. Je suis donc venue avec mes quelques doutes quant à ma légitimité à participer à cette formation, ainsi qu’une grande soif d’apprendre et de me nourrir après la grande page blanche du confinement. Auparavant je n’avais jamais fait rien de plus qu’effleurer le théâtre sans jamais y entrer totalement. Je suis arrivée vierge de tout, avec mon tout petit bagage artistique, et aujourd’hui, pratiquement au terme de ces 4 semaines, j’ai l’impression de sortir tout doucement d’un cyclone qui m’aura enrichie à beaucoup de points de vue.
A travers des exercices très variés, en solo, duo ou en groupe, j’ai été amenée à travailler ma présence au corps via le texte et l’espace d’une façon qui m’était inconnue. En tant que chanteuse, j’utilisais jusqu’ici mon corps comme instrument purement pratique, et je me cachais beaucoup derrière ma voix pour ne pas avoir à l’engager. Ici c’est presque l’inverse qui s’est produit. On se servait par exemple du texte pour dessiner le mouvement, puis la danse. Tout était construit sur notre rapport, à un instant T, entre le corps, la voix, les émotions. Chacun servait de diapason aux deux autres.
Notre rapport au corps était au centre, mais également notre rapport au corps de l’autre. Se fondre en l’autre, le laisser nous envahir par ses mots et ses gestes, adapter sa danse en fonction de l’autre et explorer des rythmes différents et complémentaires… Tout cela m’a appris à travailler mon intention et mon attention envers moi et l’autre, afin d’apprendre à créer une présence singulière ensemble.
La belle richesse de ce stage est que les stagiaires sont tou.te.s très différents. Pas les mêmes âges, pas la même expérience, ni le même milieu : des danseurs.euses, musicien.ne.s, comédien.ne.s… Tous ces portraits ont permis de créer de la profondeur et de la densité, ce qui aurait peut-être été plus complexe à établir si les profils avaient été similaires. Contrairement à ce que j’ai pu penser au départ, le fait que je sois chanteuse et mon manque d’expérience théâtrale n’étaient pas problématiques, au contraire ! Nous observer les un.e.s les autres évoluer sur le plateau au fil des semaines nous en apprenait autant que si nous étions nous-même en train de jouer, bien que cela n’aidait pas à tenir la fatigue à distance.
La liberté avait une place centrale : nous étions libres de nous amuser avec le texte et/ou la danse, de laisser s’exprimer nos émotions du moment (et même de s’en servir!), de suivre notre intuition jusqu’au bout, d’utiliser nos particularités et talents à notre avantage. Nous avions accès à un terrain de jeu plus que riche (deux scénographies complètes, un ingé lumière et une ingé son très à l’écoute, une grande panoplie de costumes…) tout en étant guidé.e.s par l’œil aussi bienveillant qu’exigeant de nos formateurs.
Ce stage me donne l’impression d’avoir survolé, avec beaucoup d’intensité et de profondeur, de nombreuses facettes de l’art théâtral. « De la parole au mouvement, du monologue au dialogue et du théâtre au cinéma » : tous ces éléments sont savamment liés entre eux pour en faire naître un travail fluide et riche de mille choses. Ce fut un mois très complet, bien que je n’aie jamais eu le sentiment de courir après le temps ou d’en manquer. J’ai au contraire la sensation d’avoir été amenée à utiliser 100 % de mes capacités, et de m’être découvert des ressources que je ne connaissais pas.
Un stage très enrichissant artistiquement. Une belle découverte. On nous offre un espace de recherche et d’expérimentation pour découvrir l’art de la parole. J’ai pris beaucoup de plaisir à aborder le monologue ainsi que le dialogue à partir de ma pratique qui est la danse. Gilles et Amahi ont très bien construit pédagogiquement le stage. Ce qui permet aux différentes pratiques (danseur.e.s, musicien.nes, chanteur.euse) de travailler à partir de leurs savoirs. Le croisement des arts nous permet de rencontrer différents milieux et d’élargir son réseau. Je pense appliquer ces nouvelles méthodes dans ma pratique artistique professionnelle.
Ce stage propose un travail dynamique, nous permettant d’expérimenter à travers des contraintes très bien pensées, des situations questionnant nos limites professionnelles et personnelles, et nous invite à les dépasser.
Intégrant un travail corporel intelligent à la matière des textes que nous abordons, nous avons été accompagné durant cette formation par les interventions mesurées et très juste d’Amahi et Gilles.
Les techniques de travail, échauffement du corps et de la voix, monologues, dialogues, exercices d’improvisations, interactions avec le groupe… nous préparent efficacement à appréhender les personnages ou rôles que nous incarnerons.
Ce stage présente également des conditions d’excellences pour nos pratiques. Dés le premier jour, une équipe technique à l’écoute, s’attache à nous offrir un écrin professionnel. Sur le plateau, lumière, musique, scénographie nous mettent immédiatement en situation.
La très belle rencontre avec la réalisatrice Elsa Amiel et son équipe, nous à permis d’expérimenter le jeu devant caméra et nous familiariser avec tous les aspects de la chaine de réalisation. Une expérience sublimée par l’oeil sensible et imaginatif de la réalisatrice.
Cette formation exigeante et professionnelle a répondu à mes attentes, et correspond parfaitement aux enjeux de l’intitulé de la formation. D’une efficacité indéniable.
J’ai participé du 12 Octobre au 6 novembre 2020 au Stage « De la parole au mouvement, du monologue au dialogue, du théâtre au cinéma » dirigé par Camilla Amahi Saraceni.
Le maintien de ce stage dans la période difficile que nous vivons était particulièrement bienvenu. Les offres de travail salarié se faisant rares, il est primordial de permettre aux artistes de profiter de se tend suspendu pour se former. Un stage est un espace de recherche personnelle approfondi que le milieu professionnel ne nous donne que trop rarement. Ces quatre semaines très riches ont ainsi été l’occasion de rentrer dans l’univers de travail de Camilla Amahi Saraceni et des artistes qu’elle a regroupés autour d’elle. L’équipe d’encadrement mise à notre disposition est en effet assez exceptionnelle dans le cadre d’un stage de formation.
La progression pédagogique au cours de chaque journée comme tout au long des quatre semaines est très bien construite. Les matinées sont consacrées à un travail corporel, dirigé par le chorégraphe Gilles Nicolas. Elles commencent par un échauffement tout en douceur, mêlant relaxation et étirements, qui donne la sensation de donner à son corps un poids et une longueur différente. Cette mise en disponibilité physique permet d’aborder le travail d’écriture chorégraphique individuelle qui suit dans les meilleures conditions. Parallèlement, l’apprentissage de chorégraphies collectives aide à la formation du collectif et apporte un aspect ludique au travail.
Les après-midi sont consacrées au théâtre et au texte.
En amont du texte, les exercices menés sur les souvenirs d’enfance, de fierté individuelle, ou les rêves permettent aux différents acteurs du groupe de mettre en partage leurs sensibilités. La première semaine est consacrée aux monologues et nous fait entrer dans le texte et le jeu de chaque acteur. Attendre la deuxième semaine pour aborder les dialogues permet de faire en sorte que la rencontre sur le plateau se passe entre acteurs partageant déjà une intimité et un langage commun.
La rencontre est d’abord physique, avant d’y mêler le texte. Choisir un entrée dans le texte par le physique décale le point d’attention des acteurs, ce qui nous a permis de nous laisser surprendre par les mots et ouvert de nombreuses pistes d’exploration et possibilités de jeu. Le résultat est une large palette d’interprétations qui s’enrichissent les unes les autres. Le travail pour les acteurs a lieu aussi bien sur le plateau que depuis les gradins où les acteurs se remplissent de l’ensemble des travaux présentés.
Tout au long de ces deux semaines, la lumière et la musique sont des partenaires de jeu et des soutiens extraordinaires. Pouvoir bénéficier d’un régisseur son et d’un régisseur lumière tout le long du travail est vraiment fantastique.
Il en est de même du travail à partir de la scénographie mené au cours de la troisième semaine. Sources de contraintes et d’opportunités, les scénographies de Franck Jamin nous ont permis de poursuivre plus loin encore le travail et de prendre conscience à quel point la scénographie pouvaient être un moteur de jeu.
Le travail est très exigent, parfois exaltant, difficile à d’autres moments. Tout au long de ces trois semaines, le regard et les retours d’Amahi Saraceni sont sans concessions, et parfois remuants, mais toujours pertinents et dans le sens des acteurs. Elle sait adapter ses propositions au profil des acteurs qu’elle a devant elle et trouver les mots qui parlent à chacun.
Enfin, par le choix d’une réalisatrice aux options artistique proches des siennes, la quatrième semaine, consacrée au cinéma, loin d’être un stage dans le stage constitue un véritable prolongement du travail théâtral mené. La sensibilité d’Elsa Amiel et sa faculté de la partager avec les acteurs, tout en s’imprégnant de la leur, font du tournage un moment très intense qui clôture le stage d’une manière très juste.
Je recommanderai chaleureusement ce stage à tous les acteurs pour la diversité et la profondeur du travail proposé. Difficile de se rendre compte à chaud de ce qui a bougé à l’intérieur, mais la pratique artistique et la créativité de chacun d’entre nous seront sans aucun doute grandement enrichie par ces quatre semaines très intenses.
Je sors très satisfait de ces quatre semaines de stages qui m'ont permis de revisiter des bases essentielles du travail d'interprétation, transmises d'une manière très consciente de la réalité du métier.
Le stage aborde la question du jeu et de l'interprétation d'une manière progressive et implicite. Chacun des stagiaires est arrivé avec un monologue, sur lequel elle ou il a travaillé pendant toute la première semaine. À cela se sont intégrée plusieurs improvisations physiques et verbales, un peu de mise scène et divers exercices (notamment corporels, en faisant appel à la danse) qui nous ont amené.e.s à connecter nos capacités d'interprétation à notre intimité, vie, personnalité. Tout cela étant toujours dirigé avec attention, exigence et bienveillance par l'équipe pédagogique.
Pendant la deuxième semaine, nous avons continué le travail en y intégrant des scènes dialoguées choisies et réparties entre les stagiaires en fonction du travail effectué précédemment. Puis à partir des éléments de travail développés dans ce processus, nous avons expérimenté avec accessoires et costumes dans des scénographies construites pour l'occasion pendant la troisième semaine. Enfin, forts de cette expérience, nous sommes passés, pour la dernière semaine du stage, au jeu cinéma avec un tournage en conditions professionnelles.
L'expérience de ce stage a été pertinente et enrichissante en ce qui me concerne. Chaque aspect important du travail d'interprète est soigneusement pris en compte.
Chacun.e a d'ailleurs pu avancer en fonction de ses propres capacités cae, s'il y a bien une ligne pédagogique commune à tous les stagiaires, beaucoup d'attention et de travail sont aussi dédiés à l'individualité de chacun. Les consignes données peuvent ainsi être très différentes selon les besoins et la personnalité de la personne qui travaille. Cela a d'ailleurs permis au groupe d'avancer ensemble malgré les différences de niveau entre les stagiaires, dont certains étaient des interprètes confirmés alors que d'autres étaient moins expérimentés et/ou issu.e.s d'autres métiers artistiques.
La richesse de ce stage réside beaucoup en ce qu'il permet de suivre un chemin cohérent, du monologue sur scène vers les partenaires, puis la prise en compte de l'espace et du décor et enfin celle de la caméra. C'est une chance d'avoir pu, en si peu de temps, passer par tous ces différents aspects du travail de jeu et expérimenter les façons dont ils se connectent et transitionnent les uns avec les autres.
J'ai également été très agréablement surpris et impressionné par les moyens mis en place pour faire de ce stage la meilleure expérience possible. Nous avons été suivis sur tout le mois par une équipe très dédiée et compétente. Tout a été admirablement mis au service de notre travail : de la lumière au son (des techniciens ont travaillé en direct quand nous étions au plateau) en passant par l'administration, la scénographie, les costumes, et bien sûr toute une équipe de tournage. Le tout dans une très, très bonne ambiance. Bénéficier de tels moyens est vraiment précieux, et d'autant plus dans le contexte une formation.
Je recommande vivement ce stage à tout comédien ou comédienne souhaitant acquérir ou développer ses compétences de jeu. Chacun.e aura quelque chose à y trouver.
C'est au cours de ce stage que les mots de "formation" et "pédagogie" prennent tout leurs sens.
Dans ce temps de travail exigeant et rigoureux, les interprètes ont la possibilité d'explorer le lien intime que chacun entretient avec tous les éléments qui constitue l'art de l'acteur.
Il s'agit durant ce moment d'exploration de prendre conscience. Prendre conscience de son corps, de sa voix, de l'image que l'interprète renvoie et de l'espace de projection qu'il propose. Et pour cela, ce qui est formidable, c'est le chemin qui nous est proposé, que nous stagiaires empruntons pour aller conquérir davantage de liberté.
Nous sommes amenés à traverser notre rapport au corps, au texte pour ensuite aller vers l'autre. Arrive alors les costumes et la scénographie qui constituent alors de nouveaux partenaires de jeu.
Et pour clôturer cette belle aventure quoi de mieux qu'une semaine cinéma? Cette dernière étape vient condenser notre traversée et apporte un nouveau cadre, un nouveau partenaire, une nouvelle prise de conscience.
C'est un stage merveilleux, dans lequel nous sommes merveilleusement accompagnés.
Et pour qu'il le soit, une des composantes nécessaires est le temps long. Le temps que nous posions nos valises et allions jouer. Jouer pour comprendre, jouer pour prendre un risque, jouer pour aller vers soi.
Le pari que font les pédagogues est plus que gagné.
Super groupe.
Super équipe.
De belles rencontres …
Ça n'a pas de prix !
Merci !
The workshop started with a focus on movement, creating a link between the words we learned in our monologues and the way our bodies move. Each of us created a dance solo, which became a tool to improvise and to connect with the others on stage.
For me the focus on movement allowed to plunge into the realm of physical sensations as a portal to verbal expression. It was very liberating.
In parallel we exercised our ability to find our most spontaneous self in any text, by listening to stories told by the others participants about their childhood and performing them. In the morning they made sure our senses were ‘awake’ enough to welcome the work on the scenes.
The scenography and the costumes arrived the third week and it was wonderful to work with them as well!
The final week of the stage was amazing and I can’t say how much I appreciate Elsa and her team’s work.
It’s the second time I do this stage and it was as enriching as the first time! Definitely an amazing stage that allows performers to delve into unexplored depths of their craft!
Je suis musicienne et danseuse professionnelle depuis maintenant sept ans. Ce stage est une opportunité exceptionnelle de travailler à partir de nos expériences et savoir-faire personnels sur un axe fondamental de l'art : le jeu. Le jeu, qu'il soit théâtral ou cinématographique, est ici abordé progressivement dans sa totalité : dans sa conscience du corps, de(s) partenaire(s), du public, du son, de la lumière, de l'espace scénographique, du costume et enfin de la caméra.
Pour ce faire les stagiaires, encadrés durant trois semaines par une metteure en scène, un chorégraphe et deux assistants, évoluent en interaction avec un créateur lumières et une créatrice sonore qui, par leur force de proposition et leur regard, permettent aux comédiens de pratiquer le jeu scénique dans son entièreté, et non pas par l'unique prisme de son action théâtral, ce qui change fondamentalement l'axe de développement de l'artiste. Le/a stagiaire est amené également à faire de choix de mise en scène et apprend constamment des rendus scéniques des autres comédien.nes. Ces allers-retours entre la vision intérieure et extérieure est également fondamentale.
La quatrième semaine aborde le travail cinématographique ici aussi avec un spectre très large : le/la stagiaire est accompagné dans l'écriture d'une scénario en duo, le tournage en tant qu'acteur mais aussi en tant que scripte et assistant au tournage. Il/elle bénéficie de l'expérience et du professionnalisme d'une réalisatrice, d'une chef opérateur (caméra), d'un assistant son, d'un assistant lumière et d'une monteuse vidéo qui vont créer un court-métrage en une semaine pour chaque duo de stagiaire, ce qui représente une prouesse technique phénoménale. Il a été clair à la projection du dernier jour, qu'au-delà de leur enjeu pédagogique, ces vidéos sont un support professionnel très précieux pour chaque stagiaire, et extrêmement bien servi par une réalisatrice de talent extrêmement dévouée et bienveillante.
Cette formation porte donc l'ambition d'aborder énormément de paramètres de jeu et de création. Le duo pédagogique et artistique d'une écoute rare formé par Amahí Saraceni et Gilles Nicolas, à travers un travail corporel quotidien très poussé et des exercices de jeu variés, guident les stagiaires avec fluidité à travers cette complexité grâce à l'axe du rapport au présent - le présent en tant qu'écoute de l'autre, du soi, de l'environnement sans cesse en métamorphose. Il s'agit finalement de porter ludiquement l'intime à l'universel.
A titre personnel, cette formation est pour moi indispensable pour chaque interprète. Elle marque un tournant indéniable dans ma carrière et ma prise de conscience du métier et de la vocation d'artiste.
J'ai eu la chance de participer à ce stage organisé par la Cie du Théâtre de Lethe du 12/10/2020 au 06/11/2020, et dirigé par Mme Amahì Camilla SARACENI
Ce stage très complet m’a permis d’aborder un travail corporel que je n’avais encore jamais expérimenté. Cet entraînement, dont j’ai aimé l’intensité et l’exigence, est dirigé avec beaucoup de bienveillance et de douceur par Amahi et Gilles. Ils portent beaucoup d’attention aux besoins spécifiques de chacun d’entre nous, pour que nous puissions, au travers de ce travail collectif, avancer personnellement et progresser au mieux dans notre apprentissage. La quatrième semaine de stage dédiée au tournage de scènes avec Elsa, elle aussi très à l’écoute, était tout aussi passionnante et enrichissante, et nous a donné l’occasion de mettre en pratique devant la caméra ce que nous avions appris durant les trois premières semaines de travail. J’ai beaucoup appris durant ces quatre semaines sur mon travail de comédien, mais aussi sur moi, et assurément ce stage m’a fait grandir.
Il se trouve que je vais être très probablement confronté dans les prochains mois à des castings cinéma/télévision et ce stage va être un outil indispensable pour perfectionner mes moyens artistiques et améliorer mes capacités d'acteur face à la caméra.
C'est dans cette perspective que j'ai abordé le stage - et j'estime que mes attentes ont étés totalement satisfaites.
COMMENTAIRES STAGIAIRES JUIN 2019
C'est la première fois que je participe au stage d’Amahi Camilla Saraceni. Le trajet qu'elle propose est intuitif, intelligent et nécessaire pour tout interprète qu'il soit non comédien, débutant ou avancé... Cela n'est pas le centre du travail. C'est un espace où il est encore possible de chercher, de se tromper, et de trouver.
Pour ma part le mouvement était l'inconnu de ce stage, et puis l'on s'aperçoit lorsqu'il est mêlé au texte, l'un et l'autre prennent une tout autre dimension. La conscience se déplace, la pensée évolue et le jeu éclate. J'ai eu l'impression de redessiner mon squelette d'acteur...
J'ai apprécié prendre goût au training du matin, qui m'ouvre maintenant à m’intéresser davantage à la danse.
Enfin Amahi Camilla et ses différents collaborateurs étaient tous et toutes très bienveillants et généreux dans le partage de savoirs. Je suis très heureux d'avoir été sous leurs regards.
Le hasard même si je n'y crois pas vraiment... M'a amené à réfléchir sur mon jeu et comment trouver l'opportunité de le mettre à l'épreuve...
Opportunité, parce que les quelques lignes de lecture du descriptif du stage proposé par Amahi Camilla Saraceni sur le site de l'AFDAS, ma donnée un frisson de défi qui m'a traversé l'échine...
Une sensation confirmée après plusieurs semaines de stage.
Être dans un possible endroit de création sans jugement ou l'erreur est permise et même conseillé pour agrandir les capacités de votre jeu, existe.
Amahi Camilla nous a amené sur un plateau d'argent tous les outils possibles pour que chacun puisse faire sa cuisine. Sa recette qui amène à être au plus juste des sentiments qui nous traversent lorsque l'on veut adresser un texte contemporain ou classique sur un plateau de théâtre ou devant une caméra.
Le corps comme passeur d'émotion, le corps qui accompagne la parole... Le corps qui parle à la place des mots...
Prendre soin des mots... Les mots ont une force qui va bien au-delà d'un alphabet ou d'une répétition de syllabe ou de consonne...
Bref Amahi Camilla et tout son staff m’ont donné la chance de pouvoir essayer, expérimenter, et me souvenir des belles choses qui font ce métier.
Une chance nouvelle à pouvoir transmettre des possibles frissons aux gens.
Ce stage très complet m’a permis d’aborder un travail corporel que je n’avais encore jamais expérimenté. Cet entraînement, dont j’ai aimé l’intensité et l’exigence, est dirigé avec beaucoup de bienveillance et de douceur par Amahi Camilla et Gilles. Ils portent beaucoup d’attention aux besoins spécifiques de chacun d’entre nous, pour que nous puissions, au travers de ce travail collectif, avancer personnellement et progresser au mieux dans notre apprentissage. La quatrième semaine de stage dédiée au tournage de scènes avec Elsa, elle aussi très à l’écoute, était tout aussi passionnante et enrichissante, et nous a donné l’occasion de mettre en pratique devant la caméra ce que nous avions appris durant les trois premières semaines de travail. J’ai beaucoup appris durant ces quatre semaines sur mon travail de comédienne, mais aussi sur moi, et assurément ce stage m’a fait grandir.
Ce stage de quatre semaines est très intensif. Un rythme essentiel pour moi qui me permet de creuser réellement au fond des choses afin de trouver des aspects artistiques insoupçonnés.
Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas. Toute fois la progression de ce qui est apporté chaque jour est très intelligente.
Le fait d’allier le corps au texte, seuls ou à plusieurs, puis à la scénographie et enfin injecter tout cela lors de la semaine cinéma, demande une concentration et une disponibilité de chaque jour.
A l’issue de ce stage j’ai eu le sentiment de sortir grandie, d’avoir énormément appris et de m’être découverte encore.
J’ai acquis une très bonne méthode de travail que je pourrai ré-utiliser dans de futurs projets de danse ou de comédie.
Je remercie les intervenants qui sont formidables.
Ce n’est pas la première fois que je fais ce stage et à chaque fois cela m’apporte énormément.
C’est un stage très complet. Les quatre semaines sont comme un parcours qui nous permettent de travailler sur nos points faibles, sur nos failles et de les dépasser.
La première semaine est une première approche du corps qui nous permet de rentrer dans le mouvement progressivement.
La deuxième semaine renforce le travail du corps et du texte.
La troisième semaine nous permet d’éprouver une scénographie qui change dans la semaine grâce à notre corps et au texte.
Et la quatrième semaine est un aboutissement des trois premières, nous faisons un film tout en gardant en mémoire ce qu’on a travaillé avant.
Ce stage est vraiment important pour n’importe quel artiste, comédien, danseur, musicien...
Tous les formateurs sont vraiment là pour nous pousser et nous aider, et chacun apporte quelque chose de différent et de précieux.
Et si j’en ai la possibilité je pense que je le referais.
Le stage proposé par la compagnie du théâtre de Léthé et dirigé par Amahi Camilla Saraceni et toute son équipe est vraiment très enrichissant. Il permet à l’acteur et au danseur d’élargir sa palette et d’exercer un mouvement créatif de rebond qui lui-même s’enrichit par couches : rebond de son corps à sa voix, du mouvement au texte, de soi à l’autre, du jeu à la lumière, de la musique à l’émotion, du dialogue à la scénographie pour finir par le cinéma. Le corps y a une place centrale notamment grâce à un remarquable travail d’échauffement proposé par Gilles Nicolas doux et profond qui forme un super duo avec Amahi Camilla Saraceni et son regard à la fois très juste, exigent et bienveillant.
L’artiste sort de ce stage avec dans son escarcelle des exercices, des outils de recherche, des pistes qu’il pourra ensuite explorer lors de prochaines créations.
C’est un superbe lieu de recherche et d’entraînement qui peut être ré-exploré, c’est d’ailleurs le cas de plusieurs participants présents dans ce stage qui n’ont pas hésité à le refaire.
Il a longtemps y j’avais fait plusieurs stages avec Amahì camilla Saraceni et c’est avec plaisir que j’ai replongée dans cet entrainement avec elle accompagné par des intervenants magnifiques. Un moment privilégié pour tout artiste. Sa m’a permis de comprendre mes acquis et mes manques pour explorer l’ensemble des enjeux scéniques afin de devenir plus qu'un interprète : un artiste singulier.
Chaque semaine est un temps d'expérimentation différent qui nous enrichit et nous prépare tout naturellement pour la semaine suivante. En effet je me suis retrouvée avec mes partenaires de jeu, confrontée à une multitude de situations, qui font émerger une diversité d'émotions et de sensations.
J’ai rejoint Le stage de Amahi Camilla Saraceni pour la seconde fois. Ce fût un enrichissement à divers niveaux. La liberté d’expression que permet cet entretien à la fois du corps et de l’esprit créatif est toujours remarquable.
L’équipe des intervenants toujours autant bienveillante que compétente.
Un excellent stage qui permet aux comédiens de prendre le temps de s'interroger sur leur pratique et sur leurs capacités.
Quatre semaines permettent réellement d'avoir l'occasion d'approfondir les différents aspects de la création, en ce qui concerne le métier du comédien.
L'élaboration des liens étroits qui unissent le mouvement et la parole, dans une perspective scindée de la production théâtrale et de ses injonctions performatives, est au centre de ce stage, aussi bien à travers des exercices ponctuels qu'une méthode quotidienne d'improvisation autour du même processus et du même corpus de textes.
J’ai eu la chance de pouvoir participer au stage de Amahì Camilla Saraceni.
C’est Pablo qui me l’avait conseillé et je ne le regrette pas.
Celui-ci m’a permis de reconnecter avec l’actrice que je suis et à réveiller mon outil.
La qualité du regard de Camilla m’a permis de comprendre des choses sur mon travail et d’aller chercher autre chose de plus profond.
Le travail sur le corps et la profondeur du travail de Gilles ont réveillé mon outil pour de manière plus consciente m’en servir sur scène et l’appréhender autant que le texte.
Chaque semaine fut constructive et une avancée vers notre instinct et notre état de présent.
Une envie toutefois que le stage soit plus long pour permettre à la semaine cinéma d’être plus approfondie.
C’est un stage pour les acteurs qui sont prêts à travailler et chercher sans objectifs de résultats. Éprouver afin de mettre en marche la machine !
C’est un moment précieux pour les acteurs, un moment à soi, pour reprendre confiance et remettre les compteurs à zéro.
Un instant de recherche.
Tous les intervenants sont précieux et chacun se met à disposition du travail au plateau. Un grand merci à tous !
C’est la deuxième fois que j’assiste au Stage d’Amahi Camilla Saraceni. Je suis très heureux de retrouver ce training et j’espère pour le faire régulièrement. Ce stage permet de faire le point de son parcours et de son travail en tant qu’acteur, de prendre le temps de réinitialiser la machine au milieu de nos périodes d’activité.
La première semaine permet de prendre l’espace, de revenir à la base de tout, de faire le bilan des mécanismes que nous mettons en place pour des raisons qui nous échappent et qui nous empêchent d’être pleinement disponibles pour jouer tant au théâtre qu’au cinéma.
Une fois le bilan fait sur soi vient le temps de la deuxième semaine où nous entrons en contact avec les autres au plateau, à deux d’abord, sans parole puis avec parole. Ce passage très progressif permet de travailler sur les premières approches d’un texte, d’un plateau. Ce temps de travail est précieux car nous ne l’avons rarement voire jamais sur les productions. Cette deuxième étape permet de travailler ses capteurs, être dans la sensation de l’espace, de la lumière, du son et surtout de l’autre.
Une fois reconnectés aux choses nous pouvons plonger dans la partie la plus captivante et la plus difficile du stage : continuer à se connecter aux éléments scéniques non plus dans un espace vide mais dans une scénographie. Le travail qui est proposé impose d’être exigeant envers soi et rappelle au comédien ce que l’on attend de lui sur un plateau. Nous sommes replacés à l’endroit juste avec une vision claire de ce qu’est notre travail.
Enfin la quatrième semaine nous permet de comprendre comment les questions de l’acteur sont universels tant au cinéma qu’au théâtre. Le film permet de rassembler tous les éléments abordés, toutes les expériences et d’être parfaitement disponible au travail avec la caméra. Faire un film après ces trois semaines de travail, rend palpable le besoin d’être disponible de l’acteur et que cette disponibilité est à acquérir.
Le stage mené par Amahì Camilla Saraceni permet à chaque personne d'approfondir la connaissance de son jeu, notamment en éprouvant différent chemins (travail corporel et textuel en solo, en duo, en groupe, dans plusieurs espaces scénographiques, au théâtre et au cinéma) qui aide le comédien ou le danseur à être pleinement présent dans son mouvement et/ou son texte.
Les stages d'Amahi Camilla Saraceni sont toujours très riches en découvertes. Découverte de textes et de scénarios, découverte d'un processus de travail qui évolue au fil du mois en fonction des besoins de chacun, découverte des autres stagiaires qui portent chacun leur univers, découverte d'espaces scénographiques étonnants construits par Franck Jamin qui invitent au jeu, découverte de soi, de son corps-les propositions de Gilles Nicolas sont essentielles pour accéder à une liberté physique et psychique, de sa voix, de ses propres limites-Amahi nous invite sans cesse à les repousser.
Je suis ravie d'avoir vécu la semaine de cinéma avec Elsa Amiel, qui nous pousse à écrire et faire confiance à un regard fin qui se trouve au-delà de la caméra.
Ce stage m'a permis de grandir, de m'interroger sur ma pratique, de la nourrir et de la pousser plus loin, d'aller au-delà de ce que j'étais au début du mois de juin-plus libre, de rencontrer de très beaux artistes que j'espère retrouver bientôt. Mille mercis à toute l’équipe.
Ce mois de juin de stage « De la parole au mouvement du monologue au dialogue du théâtre au cinéma » avec Amahi Camilla Saraceni et Gilles Nicolas fut merveilleusement enrichissant. La construction du stage, et le travail d’Amahi Camilla et Gilles permet une grande liberté pour l’acteur.
J’ai découvert une manière de jouer beaucoup plus sensible, où j’ai pu me découvrir d’avantage, ouvrir plein de portes, de pistes en moi et dans mon travail, comprendre des mécanismes de jeu à effacer, comprendre l’importance de partir de soi au plateau.
J’ai également pu reconnecter avec mon corps au plateau, son importance. Le mouvement occupe une grande et belle place durant ce stage.
Nous avions aussi un créateur lumière et un créateur son avec qui nous pouvions travailler comme partenaire au plateau, cela m’a permis d’approfondir ma relation avec ses partenaires si importants et que lors d’une création nous n’avons pas forcement le temps de creuser.
La troisième semaine la scénographie et les costumes étaient des nouveaux partenaires. Franck Jamin proposait des nouveaux espaces tous les deux jours, des scénographies à explorer, à comprendre.
La dernière semaine, de cinéma, avec Elsa Amiel, était-elle aussi magnifique. Pouvoir toucher au jeu cinéma, appréhender ses différences et ses similarités avec le jeu théâtral a été très formateur, et a continué d’alimenter mon désir de faire du cinéma.
Ce stage est un riche moment de travail, de recherche et de rencontres.
Il est une chance pour les acteurs.
Enquête de satisfaction auprès des stagiaires
Suivi de qualité des formations De la parole au mouvement, du monologue au dialogue, du théâtre au cinéma.
Le résultat est basé sur l’évaluation donnée par les stagiaires après la formation depuis 2020 :
100% des stagiaires recommandent cette formation aux personnes exerçant le même métier.
Pour plus de détails, contactez-nous.
FORMATEUR.TRICES
Amahí Camilla Saraceni (metteur en scène et chorégraphe directrice pédagogique)
Gilles Nicolas (comédien et chorégraphe)
Elsa Amiel ou Laurent Larivière (cinéastes / en alternance d’une année sur l’autre)
Franck Jamin (scénographe) - Suppléante Anabel Strehaiano
TECHNICIEN.NE.S FORMATEUR.TRICE.S
Un ou une assistant.e formateur.trice est présent.e tout au long du stage
Hugo Fleurance (régie et création lumière théâtre)
Louise Blancardi (régie et création son théâtre)
Nina Bernfeld (cheffe opératrice image)
Arnaud Martens (chef opérateur son cinéma)
Benjamin Azambre (régie lumières cinéma)
Anne-Sophie Wieder (cheffe monteuse)
INTERLOCUTRICE À DISPOSITION DES STAGIAIRES
Amahí Camilla Saraceni Tel. +33 6 11 68 87 26 | contact@amahi-camilla-saraceni.com
Chaque stage nourrit forcément tous les participants, de notre côté cela nous permet d’enrichir et d’affiner notre pédagogie au fil des stages, en tenant compte des contraintes actuelles du métier, et d’une nouvelle génération d’interprètes. Nous avons pris conscience de l’importance pour chaque interprète de pouvoir traverser le texte avec le mouvement grâce, entre autres, à la danse. Le corps souvent raconte l’intimité du texte et peut parler au-delà des mots. La danse peut se laisser aussi traverser par le texte, elle devient plus habitée et moins mécanique et la parole plus organique et moins cérébrale.
Au 4ème acte de la Mouette de Tchekhov, Nina dit :
« … Je jouais bêtement… Je ne savais pas que faire de mes mains, comment me tenir en scène, je ne contrôlais pas ma voix. Vous ne connaissez pas cette situation : sentir qu’on joue abominablement ? »
- Contrôler ses gestes alors qu’on parle sans devenir formel.
- Rester libre de changer le courant, le rythme de la pensée, donc de la parole, sans perdre la conscience ni la maîtrise du geste (qu’il soit minimal ou exubérant).
- Comprendre la nécessité du mouvement et comment en devenir le créateur.
-Élargir chez l'acteur le vocabulaire physique, et, chez le danseur, apprivoiser la parole pour que l’un et l’autre puissent les préciser et en prendre conscience.
- Mettre en relation les acquis avec l’espace scénique (scénographie, costumes, lumières et son). Sur un plateau nous dialoguons aussi avec le scénographe, avec les costumes, avec les couleurs, avec la musique, avec la lumière, qui changent ce que le public voit, et que nous nous efforçons, dans ce stage, de mettre à disposition dans la troisième semaine pour que les interprètes puissent expérimenter, comprendre, jouer avec ces outils et non plus les subir.
- Mettre en relation le travail cinématographique avec le travail théâtral. Pour permettre aux stagiaires de passer de l’un à l’autre avec plus de fluidité et de nourrir l’un avec l’autre.
Essayer de cerner la différence du jeu des comédiens au cinéma et au théâtre. Un cinéaste, Elsa Amiel ou Laurent Larivière, accompagnera le travail de recherche des stagiaires autour de séquences de cinéma (originales ou à base d’improvisations cadrées).
De plus en plus l’art vivant devient pluridisciplinaire. C’est ce qui rend indépassable l’expérience du spectacle vivant. Cela multiplie les facettes offertes au public, autant de portes d’entrée dans l’art et la culture, et constitue aussi un terrain de rencontre unique entre professionnels. Mes stages proposent non seulement de traverser la danse, le mouvement et la parole, mais aussi de faire des ponts et des rencontres entre les arts dans une approche libre du plateau, cela grâce à ma formation qui est déjà pluridisciplinaire, à la présence d’un cinéaste dans la dernière semaine, mais aussi par le choix d’ouvrir le stage non seulement aux danseurs, aux comédiens et aux acteurs, mais aussi aux chanteurs, musiciens et artistes de cirque de tout âge.
Nous apportons aux stagiaires les moyens de tester et de développer leur créativité dans des domaines où ils sont plus fragiles, ou qu’ils ne connaissent pas très bien.
Chaque stagiaire choisit un monologue dans le répertoire proposé 15 jours avant le stage, nous choisissons les textes en fonction du groupe.
Racine, Fosse et Desplechin sont des auteurs auxquels nous tenons particulièrement et qui reviennent souvent dans mes stages.
Il est nécessaire que le stagiaire ait envie de le dire, de le défendre. Ce texte devra être communiqué aux formateurs avant le début du stage, pour la préparation du travail. Les monologues doivent être appris par cœur, et parfaitement connus, dès le premier jour de stage.
Le premier jour de stage, un exercice vous sera proposé : une présentation du monologue que vous aurez choisi.
Une fois votre texte choisi, vous devrez imaginer une manière de nous le faire parvenir. On pourrait l'appeler : une première intuition scénique.
Il ne s'agit pas de vérifier si vous connaissez le texte par cœur, si vous êtes bon ou pas, ce n’est absolument pas une audition. Il s’agit pour ce travail de faire connaissance dans la manière dont vous aurez aussi envie d’incarner ce texte.
Les formes peuvent être multiples : une chanson, une danse, une improvisation autour de ce texte, le texte lui-même.
Vous aurez à votre disposition un créateur lumière, une personne au son et une heure pour préparer votre présentation.
Vous pourrez également demander à vos collègues d'être figurants ou partenaires, si c’est pour vous nécessaire ou bien faire le choix de la faire seul.
Ce sera une première proposition du texte. Fiez-vous à votre intuition. Osez toutes les formes.
Cet exercice demande de décider comment et pourquoi surtout vous souhaitez nous le faire parvenir.
L’important est de venir avec une proposition personnelle.
Cela nous permettra de faire connaissance et de mesurer quel chemin nous allons parcourir ensemble.
Nous envoyons aussi une méthodologie pour apprendre ces textes par cœur :
1 Choisir un monologue, en fonction des textes proposés, qui vous plait et que vous ressentez proche de vous. Puis relire toute la pièce ou le scénario pour avoir une vision d’ensemble du personnage.
2 Écrire la partition à la main en enlevant virgules et points pour retrouver votre rythme.
3 Essayer de le travailler en enlevant les dents (comme un vieux) pour travailler l’articulation profonde et pas juste la superficielle faite par les lèvres.
4 Dans l’apprentissage donner de l’importance aux mots qui ont un sens mais aussi aux articles conjonctions etc, en faisant un espace à chaque fois sans perdre le sens, exemple La...maison. Dans un texte tout est important. 3 Sur tous les mots essayer de trouver des mémoires personnelles, sensitives. Par exemple si je dois apprendre le mot « abîme », j’essaye de trouver à quelle mémoire sa fait référence en moi. Si je devais dire ce mot la première image qui me vient c’est un jour ou je traversais un pont ajouré et je me suis rendu compte que j’avais le vertige, ou alors une séquence, dans un film de Wenders « les ailes du désir » ou un homme se jetait d’un immeuble. Des mémoires personnelles qui donneront du corps à votre texte. Dans une phrase d'un texte que l'on doit apprendre, il y a souvent un mot, un verbe...qui retient l'attention et que l'on aura de la facilité à restituer. Ce mot recèle un souvenir agréable ou au contraire réveille une sensation de déplaisir relié à un événement de sa vie. Si on le fait naturellement sur certains mots pourquoi ne pas essayer sur d'autres mots qui nous paraissent insignifiant au premier abord. On peut se rendre compte que chaque élément d'un texte, si on prend le temps de s'y attarder, renferme une infinité de sentiments, enfouis ou reconnaissables pour d'autres. Dès lors si on traverse la phrase avec toutes ces émotions retrouvées, la parole reliée au texte sera chargée et intimement vivante.
5 Trouver le manque inconscient du personnage : manque d’argent, manque de père etc qui régit ces actes de façon inconsciente.
6 Essayer d’utiliser des phrases ou des mots dans vos conversations quotidiennes sans que votre interlocuteur le remarque.
Les dialogues sont attribués, en tenant compte du choix de chacun, au cours de la première semaine.
La quatrième semaine nous travaillerons à partir d’un montage de scènes écrites pour les interprètes-stagiaires avec l’aide d’Elsa Amiel ou Laurent Larivière sur un thème proposé au cours de la troisième semaine.
Au début de chaque séance, un échauffement du corps et de la voix de 45 minutes environ est proposé par Gilles Nicolas, toujours le même enchainement d’exercices, pour pouvoir l'approfondir tout au long des trois semaines, et se corriger, sans être tous les jours soumis à l'effort de l’apprentissage. Au cours de la deuxième semaine, comme tous seront capables de le reproduire, nous pourrons alors orienter le travail de chacun plus en détail et introduire des corrections plus fines. Cet enchaînement a pour but d’assouplir le corps, l’échauffer et le rendre disponible au travail et à la création.
1 - La première semaine sera dédiée aux solos et aux monologues.
Suivis à la technique par un régisseur lumière et (mon assistant) au son.
2 - La deuxième semaine sera dédié aux duos et aux dialogues et à l’exercice des rêves suivis à la technique par un régisseur lumière et un régisseur son.
3 - La troisième semaine nous travaillerons sur l’ensemble avec l’intervention de Franck Jamin (scénographe) qui proposera tous les jours une scénographie différente pour permettre aux interprètes d’avoir des appuis de jeu. Il y aura aussi des costumes à leur disposition : c’est moi qui leur suggère progressivement une couleur ou une forme pour les aider à incarner le texte qu’ils ont choisi, pour éveiller en eux l’importance du costume et de la couleur comme support de jeu. Ils sont accompagnés par deux techniciens au son et à la lumière qui les aideront en proposant des supports sonores musiques ou micros HF et des éclairages possibles. Au fur et à mesure, les stagiaires peuvent ainsi chercher et trouver leur liberté et leur autonomie avec tous les éléments d’une création.
4 - La quatrième semaine nous mettrons en parallèle le travail du comédien face à la caméra et sur un plateau de théâtre avec l’intervention d’Elsa Amiel ou Laurent Larivière (cinéastes), Franck Jamin (scénographe), Antoine-Basile Mercier (chef opérateur son), Emerick Missud et Sébastien Dubord (caméramans), Mariane Lamour (chef électro), Marie-Pierre Frappier (monteuse).
Du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 14h30 à 18h30
Première semaine
10h à 10h45 Échauffement
10h35 à 13h travail sur le mouvement vers la parole solos
14h30 à 18h30 Travail sur l'enfance et les monologues
Deuxième semaine
10h à 10h45 Échauffement
10h45 à 13h duos et dialogues.
14h30 à 18h30 solos et duos, dialogues et monologues
Tout au long de la semaine les stagiaires préparent l’exercice des rêves qu’ils présenteront le vendredi en fin de journée.
Ces deux premières semaines elles sont accompagnées par la lumière et la musique.
Troisième semaine
10h à 10h45 Échauffement
10h45 à 13h solos et duos, dialogues et monologues
14h30 à 18h30 solos et duos, dialogues et monologues avec les propositions du scénographe, les costumes, la lumière et la musique.
Le vendredi après-midi, intervention d’Elsa Amiel en vue de préparer la quatrième semaine, dédiée au cinéma. Le thème de recherche est dévoilé. Les stagiaires doivent, pendant le week-end, investir la proposition thématique : travail sur un personnage, construction de lignes d’improvisation, recherches stylistiques…
Quatrième semaine
Le lundi est entièrement consacré à la mise en commun du travail préparatoire. Chaque stagiaire dévoile le fruit de sa recherche. Elsa Amiel construit, avec les stagiaires, une dramaturgie cohérente à partir des éléments hétérogènes apportés par chacun. Les personnages et les scènes à tourner sont choisis.
Du mardi au vendredi :
10h à 11h - Préparation des séquences à tourner : maquillage, coiffure et costumes.
11h à 13h30 et de 15h à 18h30 - Répétition, mise en place technique et tournage de séquences cinématographiques, avec l’intervention du scénographe, du créateur lumière et d’un ingénieur du son/perchman.
A partir du mardi, la monteuse fera le dérushage et, avec le cinéaste, le choix des séquences qui seront présentées aux stagiaires le vendredi dans l’après-midi.
Cet exercice, sur 5 jours, est très mobilisateur. Il permet aux stagiaires de créer un personnage, de l’investir de liens avec d’autres personnages et de se confronter à un jeu plus intériorisé. Il demande une disponibilité de jeu différente de celle exigée au théâtre. Les impératifs techniques, la présence du réalisateur et des techniciens sont aussi des éléments à appréhender, afin de trouver une liberté dans la contrainte.
Le visionnage des séquences en fin de stage permet aux stagiaires de mieux identifier leurs forces et leurs faiblesses. Il leur donne aussi à voir la part de création dû au montage des images et, pourquoi leur jeu se doit d’être habité mais sans projection.
En début de stage les matinées sont consacrées au « mouvement vers la parole » et les après-midis à « la parole vers le mouvement ». Petit à petit cette scission disparait.
Ma présence est continue tout au long de la journée pour mettre en relation le travail du matin (proposée par Gilles Nicolas) avec celui de l’après-midi, et également pour accompagner d’une façon personnelle chaque stagiaire et répondre à ses manques plus rapidement.
Le premier jour du stage chaque interprète élabore un bref solo chorégraphique de présentation, partant de gestes simples, qui lui sont naturels ou caractéristiques. Ce que nous appelons « geste-signature ».
Cette chorégraphie propre à chacun servira de base de travail. Au fil des jours elle s’affinera, se complètera, évoluera, et s’enrichira de nouveaux mouvements.
Nous développons ici l’un des exercices les plus représentatifs de notre travail dans ce stage :
- Nous demandons à l’interprète de choisir quatre phrases qui lui semblent importantes dans le monologue qu’il a choisi et de les transcrire sous forme de gestes, en tenant compte du sens mais aussi de la sonorité ou de l’élan qu’il éprouve dans la phrase.
Puis de travailler le lien entre ces quatre phrases, comment passer d’une phrase gestuelle à l’autre, en utilisant parfois le chemin le moins évident. Cela forme une boucle, une petite chorégraphie qui est née du texte qu’ils ont à dire.
Le temps d’intégration de cette série de phrases gestuelles par le corps est plus ou moins longue, cela dépend de l’interprète, cela pourrait se comparer au temps qu’il faut pour intégrer un texte et ne plus être en train de penser à ce que l’on a à dire. Pour cela on demande à chacun de le faire et le refaire, par groupe de deux ou trois, et on les pousse à dépasser leurs habitudes et limites (par exemple : certains travaillent seulement le haut du corps, on essaye de les pousser à inclure aussi le bas).
Puis, une fois que le mouvement leur appartient, on leur demande de dire le texte tout en continuant la boucle et de commencer à jouer entre le texte et le mouvement, parfois on enlève petit à petit le mouvement en gardant la trace, alors le corps sur scène malgré une quasi immobilité possède une force dont il était dénué avant. Puis vient le moment où nous essayons de voir à quel moment la parole se suffit à elle-même et tout mouvement devient superflu ; à quel moment la danse suffit et la parole est de trop ; comment ces deux arts peuvent cohabiter, se répondre, s’harmoniser.
EGALEMENT :
- Reproduire l’enchaînement de mouvements, dans la continuité, et ensuite dans la discontinuité, c’est à dire lui donner des arrêts, des pauses, des accélérations, des ralentis.
- Travailler sur le mouvement proposé et son contraire, ce qui élargit le vocabulaire d’une façon très simple.
- Enseigner son propre solo à un autre puis apprendre le sien, cela permet de préciser la gestuelle et de la charger d'une intention exacte afin de le transmettre, on choisit pour cela des interprètes qui se complètent.
- En partant de l’immobilité, traduire en mouvement des états physiques qui peuvent traverser le texte choisi et permettent d'exprimer un état intime du personnage (ex : la chute ou le déséquilibre) qui est souvent en opposition avec ce qui est dit dans le texte.
- Sur le texte d'un stagiaire, un autre doit réagir spontanément à la sonorité des mots et non pas au sens de la phrase. Le narrateur peut opérer des répétitions dans son texte et doit varier le rythme.
- En duo : l’un agit sur la boucle de l’autre en le contrariant, le rectifiant, l’encourageant, aussi bien avec le mouvement qu’avec la parole en contact direct ou de loin.
- Toujours en duo : travailler sur quatre verbes d'action proposés, ce qui implique à chaque fois d'agir sur l’autre (par exemple : retenir, se dégager, rattraper, affronter etc…). En choisissant des verbes en lien avec l’action sous-jacente du dialogue, avec son mouvement intérieur.
- Travail au ralenti sur la continuité d’un mouvement, et d’un déplacement dans l’espace, puis en conservant ce rythme rajouter la parole, le texte doit être parlé, concret, et adressé, tout en conservant la qualité et la pureté du mouvement.
- Travail sur les appuis (sol, paroi ou assis) et les vitesses (normal, rapide et ralenti).
Pendant la première semaine (les après-midi) j’axe le travail sur les souvenirs d’enfance, suivi par un travail individuel sur l’interprétation de chaque monologue et l’articulation précise des mots porteurs de sens et émotions chez les grands auteurs. (La présence de tout le groupe est indispensable pour ce travail).
« Il n’y a pas qu’un moi en nous, celui que nous sommes maintenant, mais un autre moi aussi, celui que nous fûmes jadis ; nous vivons, sentons, raisonnons à l’aide de pensées et de sentiments qu’un long oubli a obscurcis, supprimés et éteints dans notre conscience présente, mais qui, à la faveur d’un choc, d’un trouble imprévu de l’esprit, peuvent encore faire preuve de vie en révélant vivant en nous un autre moi insoupçonné [...] Certaines tendances dont nous nous croyons libérés peuvent être pour nous de réels motifs d’action alors qu’au contraire certaines croyances nouvelles que nous nous figurons posséder vraiment, intimement, n’auront en nous d’autre efficacité pratique qu’illusoire ».
LUIGI PIRANDELLO, Ecrits sur le théâtre.
Ce texte exprime assez bien mon travail sur l’enfance. Cette démarche à sa logique : je commence par une histoire personnelle liée à l’enfance de l’interprète pour passer petit à petit à un texte qui ne lui appartient pas mais qu’il a choisi. Cela permet à l’interprète de relier le texte avec son intimité, par cet exercice, le texte s'intègre dans une logique sensorielle, émotionnelle et pas intellectuelle.
Je demande à l’interprète de nous raconter une histoire personnelle liée à son enfance.
Dans cette première étape, je laisse l’interprète libre de bouger, et je repère les mouvements qui lui appartiennent et qu’il fait malgré lui.
Puis l’interprète se place sur scène, côté cour sur une chaise, et devient l’auteur de ce texte.
Je demande à quatre autres interprètes de s’en emparer, en étant le plus précis possible tant dans les gestes que dans le récit.
Un à un ils passent sur scène cela leur permet de s’emparer d’un texte immédiatement et d’être capable de le jouer, trouver vite des appuis intimes pour le jeu (entrainement excellent pour les castings).
Puis l’auteur vient raconter de nouveau son histoire avec tous les détails qui lui sont venus pendant le récit fait par les autres.
Cette fois ci, je lui demande de ne plus bouger du tout, de relâcher le plus possible le corps et de nous adresser le récit aussi par le regard.
Quand le corps se relâche complètement, souvent une sensation ou une émotion surgit de l’enfance.
Il y a dans l’enfance toutes les sensations et les émotions nécessaires à un artiste.
Quand celle-ci surgit je demande de la garder dans la mesure du possible et de passer au monologue choisi. L’interprète essaye de garder l’immobilité et le relâchement avec mon aide, tout en nous regardant, pour arriver à trouver un corps neutre et une parole présente.
De là, le geste juste peut naitre mais aussi la direction que le travail du texte doit prendre est évidente.
Ce travail sur des récits d'enfance permet aux acteurs, et plus encore aux danseurs, de se rapprocher de leur voix, de leurs sensations et de transposer ce travail dans des textes d'auteurs. Leur récit est « rejoué » par 4 stagiaires qui doivent s'approprier presque instantanément le récit original. Le travail pour les « interprètes » de l'original est donc un exercice mettant en mouvement la capacité de l'acteur ou du danseur à mémoriser un parcours sensoriel fort (souvenir d'enfance) en intégrant les particularités du corps, de la voix, de l'expression du récitant « modèle ».
Pour préparer la troisième semaine avec l’intervention du scénographe et des costumes je propose aussi la deuxième semaine un exercice sur les rêves.
Il s’agit de constituer 3 groupes de 5 ou 6 stagiaires. Chaque groupe désigne son coordinateur. Chacun doit écrire un rêve ou a défaut l’inventer. Il s’agit de les mettre en scène avec costumes décors et lumières en essayant de construire avec ces 5 ou 6 rêves une dramaturgie cohérente.
Pour cela je mets chaque jour une ou deux heures le plateau et l’équipe technique (son et lumières) à leur disposition. La présentation se fait le vendredi de la deuxième semaine en fin de journée.
Ce travail sur les rêves permet aux interprètes d’élargir leur idée de la représentation sur un plateau, il s’agit de rêves donc tout est possible. Ex : Si je rêve que je me noie dans l’océan au milieu des baleines il faut que je trouve le moyen de représenter cela sans pour autant avoir ni les baleines ni l’océan à disposition. Cela permet de creuser le sens d’un texte et sa représentation théâtrale de manière ludique.
Il est important de s’être défini avant de pouvoir rentrer en contact avec l’autre, c’est pour cela que l’on part d’un travail sur un monologue choisi par l’interprète et que l’on choisit ensuite dans la même œuvre un dialogue impliquant le même personnage.
Quel est le sens d’un dialogue ? Qu'est-ce qui change si notre partenaire change ?
Nous ne pouvons pas nous adresser à deux personnes différentes de la même façon, même si le texte est le même ; ce qui change est très subtil, mais grâce aux duos, à l’implication physique, il est plus facile de percevoir des différences simples comme le poids, ou la souplesse, ou la raideur que l'on perçoit d’un corps à l’autre ; pouvoir insuffler le texte dans ces différents duos permet de percevoir cette différence.
Mais sur un plateau nous dialoguons aussi avec le scénographe, avec les costumes, avec les couleurs, avec la musique, avec la lumière, qui changent ce que le public voit, et que nous nous efforçons, dans ce stage, de mettre à disposition dans la troisième semaine pour que les interprètes puissent expérimenter, comprendre, jouer avec ces outils et non plus les subir.
Les textes d'auteurs sont ré-improvisés chaque jour dans des situations, des espaces, des climats lumineux et sonores différents. Cette pédagogie permet aux interprètes d'aiguiser leur perception et les possibilités existantes du mouvement, de la parole et d'intégrer ces rapports dans une proposition scénographique et sonore.
Le travail d’interaction avec les scénographies proposées par Franck Jamin aide chacun à développer un imaginaire très riche autour de chaque texte. L’enjeu est toujours d’assister le processus pédagogique par la mise en œuvre d’espaces autour de différentes problématiques de prise de parole, de mouvements, de textes.
Concernant le matériel son et lumières, indispensable à cette semaine, il est en partie fourni par la salle et par ma compagnie, soit loué ou bien prêté par le théâtre de la Bastille. Pour la scénographie et les costumes, nous puisons dans les décors et costumes de la compagnie et complétons en fonction des besoins.
Pour la lumière, comme pour le son, il s'agit, avec des moyens de diffusion simples, d'accompagner les acteurs en créant des contrastes, des ouvertures qui aident leur imaginaire à dépasser leurs premières impressions.
La lumière et le son peuvent à la fois, de manière quasi subliminale ou, au contraire, nettement et rapidement, déformer une scène, une situation, modifier un espace et par cela faire apparaître des éléments nouveaux, à explorer, ou pas.
La lumière est tout à fait liée à la proposition scénographique il s’agit d'accompagner ses lignes de forces, sans trop révéler.
Mon travail propose toujours un plateau pluriel où des scènes simultanées se jouent, se répondent, s'influencent. La lumière doit préserver un espace multiple : tout n'est pas égal et univoque.
Pour le son, le rapport à la scénographie est plus libre. La musique peut déplacer sensiblement ce que l'on perçoit de l'espace mais comme une rêverie.
Mon travail s'oppose à la lourdeur, une trop grande gravité, sans épargner la violence. La musique aide parfois à déjouer un trop grand sérieux, comme elle peut noyer une situation trop raisonnable et aider à "perdre la tête". »
« Mon travail scénographique dans le stage De la parole au mouvement - du monologue au dialogue, du théâtre au cinéma se développent selon les principes de point / ligne / plan pour installer des appuis, des circulations, des espaces générateurs de jeux et de mouvements. Avec ces principes, je construis une image de départ, que je souhaite plutôt séduisante, dans le sens où elle donne envie aux interprètes de l’investir, de s’y mêler. Je donne une couleur, un univers simple et cohérent sur l’ensemble du plateau en lien avec les textes qui sont choisis. On regarde, on évalue les vides, les obstacles, les objets et accessoires… Entre abstraction et figuration la fabrication de ces espaces se réalise en général avec différentes matières qui induisent elles-mêmes un dessin, et une relation au corps. La possibilité de les manipuler à tout moment permet de jouer avec les équilibres du plateau, et conduit la scénographie à être autant un support qu'un partenaire de jeu, un autre personnage. En superposition et à l’écoute des propositions des comédiens, un travail de lumière simple mais toujours pertinent vient tendre la scénographie et en fait surgir les dramaturgies. »
L’introduction de la caméra, la quatrième semaine « rebat » à nouveau l’espace. Nous réorganisons le plateau pour en avoir un usage de studio en construisant véritablement le 4ème mur. La multiplication des points de vue, les changements de focales, les circulations du regard et des cadres qui jouent des proximités, précipitent un peu plus encore le comédien dans un travail de compréhension de l’espace.
Pour la nécessité du tournage de 2016 nous avons par exemple construit une boîte parfaitement noire, un espace ouaté, intime. Nous avons posé une grande table noire, un banc noir et quelques accessoires noirs, le tout éclairé par une boîte lumineuse de cinéma. Nous avons ainsi gommé tout le contexte, tous les points d’appui pour ne faire apparaître à l’image que les corps. En 2017, le scénario a nécessité au contraire un lieu réaliste : un parloir de prison que nous avons alors créer de toutes pièces. En 2018 ce fut une chambre d’hôtel, en 2019 un espace hybride et déambulatoire aux parois réfléchissantes et translucides.
La quatrième semaine sera dédiée à essayer de cerner la différence du jeu des comédiens au cinéma et au théâtre, et comment les deux peuvent s’enrichir l’un l’autre. Un cinéaste, Elsa Amiel ou Laurent Larivière, accompagnera le travail de recherche des stagiaires autour de séquences de cinéma.
Quelle est la place du corps dans une image de cinéma et dans une scène de théâtre ? Quelle différence nous percevons dans notre façon de parler, d’articuler les mots, de nous mouvoir dans l’espace ? Comment apprivoiser les contraintes techniques pour qu’elles n’entravent pas la concentration ? Comment se rendre disponible malgré la présence proche de techniciens, de projecteurs, de micros ? Malgré la parole du réalisateur qui réoriente la scène en train de se jouer ? Le public est absent lors du tournage d’une séquence au cinéma. La relation du comédien avec lui se fait à travers le cadre et le regard que le réalisateur pose sur lui. Le cadre est plus réduit et demande une précision et une concentration différentes. Il exige une présence habitée qui ne soit pas volontaire.
Nous travaillerons à partir d’une thématique, d’un personnage ou d’une situation proposée par le cinéaste. Chaque stagiaire devra inventer sa partition. La mise en commun des propositions donnera lieu à un travail dramaturgique réalisé avec tous les participants pour rendre cohérent l’hétérogénéité des improvisations.
Nous tenterons de trouver un espace de liberté et de création. Rien n’est prédéterminé. Nous tenterons de définir la matière cinématographique à travailler à partir des propositions des acteurs. Jouer de leur force pour les mettre en valeur, accompagner leur faiblesse pour en faire des atouts. En un mot, il s’agira de se rendre disponible. La disponibilité étant une condition sine qua non du jeu de l’acteur au cinéma, nous tenterons de rester attaché au piquet de l’instant.
Voici comment Laurent Larivière exprime sa recherche cinématographique qui est très proche de ma recherche théâtrale et chorégraphique :
« Ma recherche cinématographique se fait en dehors d’une narration psychologique ; l’enjeu se situe davantage dans une approche sensuelle.
Je cherche à transmettre au spectateur une sensation physique de ce que traverse le personnage. Par sensation physique, j’entends impliquer le spectateur dans l’intimité la plus crue ou la plus douce du protagoniste.
J’aime suivre les personnages au plus près de ses doutes et de ses efforts, de ses contradictions, de son désir.
Outre la puissance d’évocation de l’image et du son, je crois beaucoup au pouvoir de l’identification. D’où ma volonté de travailler à partir d’une structure dramaturgique classique. Il s’agit de mettre le spectateur en confiance, de l’inviter par des codes narratifs identifiables à se projeter dans l’expérience vécue par le personnage. L’amener ensuite, par la forme, dans des zones qu’il préférerait peut-être ignorer.
Trouver un point d’équilibre entre un cinéma narratif et un cinéma strictement sensoriel.
J’en viens naturellement à ce que je recherche cinématographiquement, c’est-à-dire filmer ce qui ne se voit pas. Ces enjeux humains, philosophiques, qui doivent sous-tendre toute action pour pouvoir atteindre le spectateur.
Exister. Vivre. Avec d’autres. Et par ce biais, proposer une vision du monde, un espace commun possible. »
Le premier film de Laurent Larivière, Je suis un soldat, avec Louise Bourgoin et Jean-Hugues Anglade est sorti en salles le 18 novembre 2015.
Il a fait l’objet d’une Sélection Officielle au Festival de Cannes 2015, Un certain regard.
Disponible en VOD et DVD. Site : www.laurentlariviere.fr
« Un premier film fort sur la honte sociale. Laurent Larivière dépasse le cinéma sociologique au profit d'un hyperréalisme quasi hallucinogène ». TELERAMA – Louis Guichard
Laurent Larivière n'a que faire de se turlupiner les chevilles pour satisfaire son ego. Il filme, il avance, il colle à ses personnages (Anglade parfaitement inquiétant en parrain de toile cirée, Bourgoin fière d'y être et de s'imposer) et raconte un morceau d'aujourd'hui. (…) Il y a du cœur, du nerf, du cinéma ».
L’EXPRESS – Eric Libiot
"Premier long-métrage de Laurent Larivière, le film a une force née du milieu décrit - le sordide du marché noir des chiots. Là-dessus, les acteurs ajoutent une vérité exceptionnelle : Louise Bourgoin, en fille pataugeant dans la fange puis se révoltant contre la douleur des bêtes, est étonnante. Quant à Jean-Hugues Anglade, il compose un personnage déchiré, cynique et pourtant blessé. Le film possède, du coup, une électricité inattendue. Une belle découverte". L'OBS - François Forestier
« La représentation est juste et âpre, les personnages décrits dans toute leur complexité, l’interprétation remarquable ». POSITIF – M. C
« Je suis un soldat » prouve que le cinéma français est bien inspiré quand il observe son époque droit dans les yeux. Une stimulante réussite. » LES ECHOS
Voici comment Elsa Amiel exprime sa recherche cinématographique qui est très proche de ma recherche théâtrale et chorégraphique :
« Le langage cinématographique est pour moi un terrain d’expérimentation où le corps a une place prédominante. Les personnages se définissent d’abord par leur façon de se déplacer, une gestuelle, une façon d’occuper l’espace et d’y exister.
Dans mes deux premiers courts-métrages et dans mon premier long métrage, j’explorais le corps, sa fonction et la question de sa représentation.
Cette approche, avant tout questionnement d’ordre psychologique et rationnel, permet, selon moi, à l’acteur de ressentir ce qui le traverse. Comme une percée charnelle. Le corps comme langage, qui s’inscrit pleinement dans la structure narrative et redéfinit la forme.
Aussi, la nette impression que cette approche laisse pleinement place à l’implication du spectateur, l’occasion pour lui, de s’identifier, de bouger au rythme du personnage, de se projeter. Des silences plutôt que des dialogues, des accidents plutôt que des lignes droites, le cinéma devient alors un espace de liberté, de découvertes et de rencontres. »
PEARL – 82 min.
Sortie le 30 janvier 2019
Haut et court distribution
Avec Julia Föry, Peter Mullan, Arieh Worthalter, Agata Buzek, Vidal Arzoni
*Prix Visio du Scénario au Festival d’Angers
*Sélection « Giornate degli autori »- Venice days 2018
*Prix « Women in Focus » au SEFF- Sévillan European Film Festival
Liens vers les courts métrages :
Faccia d’Angelo:
https://vimeo.com/96782457
Ailleurs seulement:
https://vimeo.com/98081551
1 - Achats des éléments de scénographie : (en complément du stock de la compagnie). Nous avons des éléments de scénographie, c’est juste un complément en fonction de ce qu’il propose chaque jour et des besoins des séquences à tourner ou les besoins des interprètes.
2 - Achats des éléments de costumes : (en complément du stock de la compagnie) en fonction des tailles et besoins des personnages.
3 - Maquillage/coiffure : Fond de teint poudre etc. que l’on achète chaque année pour avoir du matériel récent (en complément du stock de la compagnie).
4 - Location matériel son el lumières pour les trois premières semaines : Ils complètent le matériel de la salle et il est, soit prêté par le théâtre de la Bastille, soit on puisé dans le matériel de la compagnie.
MATÉRIEL STUDIO ALBATROS
Console lumières 12 pistes, 4X250 quartz, 4 découpes 100w, amplificateur N-A 2600, mixing console yamaha MG16/6FX.
MATÉRIEL THEÂTRE DE LA BASTILLE (prêt)
Liste (non exhaustive) du matériel qui peut être prêté par le théâtre de la Bastille :
Lumières : PC 1000, découpes 714, découpes 614 (+ une iris), découpes 613 (avec porte gobo), pinces bols, pieds, PAR 64 CP 61, Pronlong 15*10m, 10*20m, triplettes, platines
MATÉRIEL THEÂTRE DE LÉTHÉ À PARIS - COLLECTIF 2 PLUS
Liste (non exhaustive) du matériel qui mis a disposition par le Théâtre de Léthé :
Son : 1 Console son, 1 micro Shure 55SH avec pied, 2 boitiers V-1 Shure, 1 Beta 87 avec pince, 1 cellule WL 185 Shure, 2 récepteurs Senhaiser, 4 boitiers Senhaiser (émetteurs HF), cellules : 2 DPA 4060 (noires), cellules : 1 MkE Senhaiser (chair), cellules : 3 DPA (chair), cellules : 2 DPA (chair) avec adaptateurs (un DPA est sans bonnette), cellules : 1 WL 85 HS, cellules : 1 WL (cellule), Récepteur SHURE MK2 R7
Récepteur SHURE MK2 R7 deux unités, récepteur EM 3032 double x 2 (4 canaux au total), 2 émetteur shure mk2, 2 capsules shure (grosses), 1 capsule shure petite, 1 micro main émetteur Beta 87, 2 micro K 184, 2 enceintes, 1 ampli et câbles.
Amplificateur pour les HP MAudio x 2, Cables 2 *20 m (+ 2*20m si, enceintes ampli + module)
Prolong : 20 de 10m.
5 – Matériel cinéma pour la dernière semaine :
Voici un aperçu du matériel image, lumière et son utilisé pour la dernière semaine :
Les interprètes sont toujours au centre, il ne s’agit pas de faire des effets de réalisation mais d’être au plus près de leur jeu.
La salle Michael Chemla que nous louons au studio Albatros, fait 350m2 et nous avons l’aide du régisseur lumières du lieu. Pour d’éventuels tournages extérieurs, nous avons accès à la magique verrière Pathé et pour les répétitions maquillage coiffure, nous louons une petite salle adjacente.
Une partie du matériel appartient à la compagnie ou aux intervenants, Nous complétons avec la location ou achat du matériel nécessaire.
Cette liste est un exemple de matériel avec lequel nous travaillons, nous réadaptons en fonction des besoins.
LOCATION : Image : Sony A7s II ILCE-7SM2 Alimentation Sony AC-PW20 Metabones EF-E mount Canon EF 70-200mm L IS II USM, Manfrotto 525MVB, Storex USB ALL in 1, Lecteur USB SD Sandisk MicroMate, SanDisk Extreme Pro SDXC 95 MB/s 256 GB, SanDisk Extreme Pro SDXC 95 MB/s 128 GB, SanDisk Extreme Pro SDXC 95 MB/s 64 GB, Lexar Premium Series 32 GB SDHC 200x, Toshiba microSD 32go 40 MB/s + adaptateur SD.
Lumière : Arri fresnel tungtène : 5 kw, 2 kw et 1 kw. Arri fresnel tungstène : 650w et 350w. Cadres de 90/90. Pieds de mille. C stand plus bras de déport. Wind-up deux sections. Prolonges 16 ampères. Sand bags et boites M4. Rouleaux CTB et CTO full. Poli 2MX1 avec porte poli.
Son : 1 mixette, 1 perche + Micro CMIT + Suspension + Rycotte. 1 AATON CANTAR 8 pistes numériques + télécommande CANTAREM, 2 SCHOEPS CMC 6 avec bonnette RYCOTE, 2 SCHOEPS LC 60 Filtre, 2 DPA 4017, 3 WISYCOM MTP40 Emetteur HF miniature avec capsule au choix, 2 WISYCOM MCR42 Récepteur double pour caméra ou indépendant, 1 Girafe petite
MATÉRIEL COMPAGNIE : Montage : Station mobile avec MacBook Pro, 2ème écran HP, logiciel de montage Avid. VIDÉO Data Vidéo, XF100 CAMESCOPE HD CANON ZOOMX, LECTEUR DE CARTE PROFESSIONNEL, SDHC/CF LEXAR USB 3 POUR PC/MAC, LEXAR, CARTE DELKIN DEVICES CF32GB 700 X, CAMÉRA Canon EQS 5DMARK II + KIT 24-105MM+ GARANTIE. 2 ordis mac Pro. : 1 vidéoprojecteur Panasonic 4000 Lumen DLP, 1 mixette vidéo HS500 et un écran de projection (pour le dernier jour).
6 – Textes et photocopies15 jours avant le début du stage nous fournissons aux stagiaires les textes sur lesquels nous allons travailler ou à défaut une photocopie de chaque texte pour qu'ils puissent choisir leur monologue.
Présentation collective en début de stage. Tour de table des attentes des stagiaires.
Suivi de présence et d'assiduité. Signature feuille de présence.
Echange régulier et personnel des intervenants avec chaque stagiaire au cours de la formation.
Chaque vendredi nous laissons un temps pour faire un bilan des acquis.
En fin de stage, retour des intervenants sur le stage et évaluations et retours collectifs sur la qualité du stage par les stagiaires et individuel par écrit.
Puis en fin de journée le dernier vendredi nous présentons les images cinématographiques devant les stagiaires et les formateurs et nous détaillons avec eux les acquis et les manques.
Deux méthodes d’évaluation sont mises en place : un premier compte rendu et impression est demandé aux stagiaires à chaud, le dernier jour de la formation. En posant des questions sur chaque exercice proposé et chaque formateur.
Les propos sont recueillis par l’assistant et signé par les stagiaires et envoyés ensuite à tous les formateurs ainsi que à l'AFDAS. (a)
6 mois après le stage, une demande par mail est envoyée à chaque participant pour les interroger sur l’impact du stage dans leur vie professionnelle, en quoi il a facilité leur travail, que ce soit de manière directe (proposition de travail à l’issue du stage, rencontres déterminantes, etc) ou indirecte (est-ce que la formation a facilité votre façon d’aborder le travail artistique, la rencontre, et comment).
Tous les retours sont recueillis et collectés ; ils permettent à notre organisme de formation d’améliorer sans cesse ses pratiques et de garder un contact avec eux.
(a) Le dernier jour du stage en plus de la discussion et des propos recueillis par mon assistant, les stagiaires reçoivent une grille d’évaluation qu’ils devront remplir et nous remettre.